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Accro dès la première cigarette

Accro dès la première cigarette

Les adolescents peuvent devenir dépendants au tabac en quelques jours ou quelques semaines après leur première cigarette.
Deux cigarettes par semaine suffiraient, en moyenne, pour qu'apparaissent les premiers symptômes de dépendance.



Source : cerveauetpsycho.fr

Contrairement aux idées reçues, la dépendant à la cigarette peut s'installer dès les premières semaines de consommation chez les adolescents. Elle s'expliquerait par des adaptations biologiques du cerveau à la nicotine.

Les médecins ont longtemps cru que l'on fume avant tout par plaisir et que l'on devient psychologiquement dépendant à ce plaisir. La tolérance aux effets de la nicotine inciterait à fumer plus fréquemment. A partir d'une consommation régulière de cinq cigarettes par jour, et au bout de quelques années de tabagisme, la dépendance physique s'installerait, caractérisée par les symptômes du manque de nicotine : agitation, irritabilité, incapacité de se concentrer, etc. Selon cette conception, ceux qui fument mois de cinq cigarettes par jour ne deviennent jamais dépendants.

« Alors que je préparais mon diplôme de docteur en médecine, je rencontrai au cours d'une consultation une adolescente incapable d'arrêter de fumer, bien qu'elle n'eût commencé que deux mois auparavant. Je me rendis au lycée voisin pour savoir s'ils étaient nombreux à fumer et combien de cigarettes ils fumaient chaque jour. Là, une jeune fille âgée de 14 ans me dit qu'elle avait fait deux essais sérieux pour arrêter de fumer, mais qu'elle avait échouée à deux reprises. Et pourtant, elle avait fumé seulement quelques cigarettes par semaine pendant deux mois. Quand elle décrivait ses symptômes de manque, son récit ressemblait à celui d'un autre de mes patients qui, lui, fumait deux paquets par jour. L'apparition rapide des signes de la dépendance, en l'absence d'une consommation quotidienne, contredisait ce que je pensais savoir sur la dépendance à la nicotine. »

JOSPEH DIFRANZA EST PROFESSEUR DE MEDECINE GENERALE ET DE SANTE PUBLIQUE AU CENTRE MEDICAL DE L'UNIVERSITE DU MASSACHUSETTS, A WORCESTER.